Sortir de sa zone de confort
Je ne suis pas un écrivain, mais j’aime mettre mes pensées par écrit. Dernièrement, je me cherchais une petite activité de fin de soirée pour alimenter ma créativité. J’ai donc commencé à faire du journaling, simplement pour donner un peu de structure à mes idées. Ça fait maintenant quelques semaines que j’écris dans un petit carnet, et ça me fait du bien. Ça me vide la tête, ça m’aide à y voir plus clair dans mes projets, mes émotions, et ça me permet de garder une trace des expériences qui m’ont marqué.
Moment de journaling sur une terrasse à Auburn, quelques heures avant ma course Canyons Endurance Runs 100 km.
J’ai souvent trouvé que l’écriture était une de mes faiblesses. Je ne suis pas le plus grand communicateur, mais je crois fermement que c’est en pratiquant qu’on s’améliore. Après avoir commencé le journaling, je me suis dit que lancer un blog pourrait m’aider à pratiquer davantage, et du même coup, partager mes idées avec ceux qui me liront.
Alors go, je me lance!
Comment va le training dernièrement?
Ça fait deux semaines et demie depuis ma première course de la saison. À la fin du mois d’avril, je suis allé courir la Canyons Endurance Run par UTMB à Auburn, en Californie. C’est une de mes courses favorites, et après l’avoir faite l’année passée, je me suis dit que je devais y retourner. J’ai couru le 100 km, comme l’année dernière.
Quelques minutes avant le départ pour le 100 km de The Canyons
La course s’est bien déroulée. Mon objectif était de la courir plus rapidement que l’année précédente. Objectif atteint : en 2024, j’avais fait un temps de 20h, et cette année, j’ai terminé en 19h50. Dix minutes de moins, c’est quand même une belle amélioration!
Cette course m’a permis d’identifier les principaux points à améliorer pour la suite. Premièrement, je ne suis pas le plus rapide en montée. Je prends vraiment mon temps pour économiser mes forces, ce qui fait que je me fais souvent dépasser. Heureusement, je suis rapide en descente, ce qui me permet de rattraper plusieurs coureurs qui m’ont devancé dans les montées. Mon objectif pour l’été : devenir un meilleur grimpeur. Je planifie donc de faire de grosses sorties avec du dénivelé.
Deuxième point : la gestion de ma nutrition. L’année dernière, j’en avais déjà fait une priorité. J’ai donc commencé à travailler avec une nutritionniste pour optimiser mon alimentation en course. Ces derniers mois, je me suis entraîné à manger plus, à augmenter les glucides et à intégrer davantage de solides pendant mes sorties. J’ai bien progressé, et j’ai l’impression d’avoir plus d’énergie. Mais après environ 5 heures de course, même en suivant mon plan, je deviens saturé en sucre et commence à avoir des problèmes de digestion : nausées, reflux, et une chute d’énergie importante.
Parfois ça passe, parfois non. C’est ce que j’ai vécu pendant The Canyons. Jusqu’au 60e km, tout allait super bien : je courais les descentes, je prenais mon temps dans les montées, je suivais mon plan. Puis les nausées ont commencé. J’ai arrêté de m’alimenter et j’ai eu un gros crash.
Donc, même si la course n’a pas été exactement à la hauteur de mes attentes, j’en retire de précieuses leçons. Et puis, 100 km sur mes deux jambes en moins de 24 h, c’est quand même quelque chose dont je peux être fier!
Retour au training
Comme je disais, ça fait deux semaines depuis la course. J’ai recommencé à courir environ une semaine après. J’aurais peut-être dû prendre un repos un peu plus long, mais mes jambes se sentaient prêtes et les indicateurs de ma Garmin et ma Whoop étaient au vert. J’ai donc repris doucement, sans trop pousser, en courant au feeling, sans structure précise.
Cette semaine, j’ai redémarré l’entraînement avec ma coach, en vue de ma prochaine course : le 100 Miles de l’UTMB à Chamonix, à la fin août. Pour ceux qui ne connaissent pas cette course, c’est une épreuve de 176 km avec 10 000 m de dénivelé positif. Le parcours est simple : on part de Chamonix (France), on passe par l’Italie, puis la Suisse, avant de revenir à Chamonix. Tout ça autour du Mont-Blanc, d’où l’acronyme UTMB (Ultra-Trail du Mont-Blanc).
Photo de notre voyage à Chamonix en 2023
Pour être franc, je ressens un peu de nervosité face à cette course. Jusqu’ici, ma plus longue distance courue est de 125 km (à l’Ultra-Trail Harricana 2024). Je vais donc prendre l’entraînement très au sérieux pour être prêt à terminer cette course. Je suis nerveux, oui, mais surtout très excité. Plusieurs rêvent d’y participer, mais seuls quelques coureurs sont sélectionnés via une loterie. J’ai eu la chance d’être pigé dès ma première tentative.
Il me reste donc 16 semaines avant l’UTMB. D’ici là, on va travailler sur ma vitesse, mes capacités en montée, mon renforcement musculaire et ma nutrition.
Lecture du moment
Pour terminer ce texte, je vous partage ma lecture du moment :
Je lis présentement le livre d’Alexandre Boucheix, alias Casquette Verte. C’est l’un de mes ultra-traileurs préférés, et j’adore en apprendre plus sur son parcours. J’aime ses histoires, car elles nous rappellent que, même si on n’est pas athlète professionnel, même si on ne vit pas dans les montagnes, avec de la passion, de la discipline et de l’entraînement, on peut accomplir ce qu’on croyait hors de portée.